Existe-t-il un lien entre jeu et apprentissage ?
Depuis de nombreuses années, la science de l’éducation et la psychologie démontrent l’existence d’un lien fort entre jeu et apprentissage. En effet, le jeu joue un rôle majeur dans le développement cognitif de l’enfant (comme de l’adulte d’ailleurs, ainsi est-il recommandé comme complément de traitement aux personnes atteintes d’Alzheimer, par exemple).
Lorsqu’il est ludo-éducatif, le jeu est spécialement organisé par ses concepteurs de manière à permettre l’acquisition de savoirs et compétences par l’individu. Le jeu n’est alors qu’un moyen de parvenir à un résultat : l’apprentissage.
Toutefois, sans même qu’il ait été directement pensé pour éduquer, le jeu aura nécessairement des effets éducatifs, ne serait-ce que par l’expérience curieuse et inédite générée pour l’individu. Ainsi, afin de progresser dans le jeu, l’individu, l’enfant, est obligé de s’autoformer au fur et à mesure de son avancée ou de la répétition de ses expériences.
Pourquoi apprendre en jouant ?
Parce que le jeu favorise, pour l’enfant, tout un ensemble d’acquisitions de savoirs et de compétences nécessaires à son développement cognitif et social. En jouant, il travaille sa plasticité cérébrale, donc ses capacités cognitives, ainsi que sa compréhension du fonctionnement du monde.
Le jeu accroît l’autonomie de l’enfant et sa capacité à trouver une solution à un problème donné. Qu’il doive obéir à des règles ou bien qu’il crée les siennes, l’esprit s’affûte et l’enfant développe la réflexion, la créativité, la discipline, et même la socialisation lorsqu’il joue à plusieurs. La socialisation entraîne alors l’esprit d’équipe, l’entraide, la compétition, le dépassement de soi. Toutes les qualités que l’on va ensuite retrouver dans les études et la carrière professionnelle.
Autres aspects bénéfiques de l’apprentissage par le jeu, l’accroissement de la motivation et la diminution du stress. En effet, l’enfant motivé est plus concentré et actif en classe car il est acteur de son apprentissage. La diminution du stress, quant à elle, permet d’éloigner le spectre de la panique, de la peur des mauvais résultats, de l’échec scolaire.
Comment le jeu favorise-t-il l’apprentissage ?
Le jeu favorise l’apprentissage lorsqu’il est instauré en support, en soutien des moyens d’apprentissage classiques auxquels il ne se substitue pas pour autant. Les sciences éducatives montrent depuis un certain nombre d’années l’importance que peut avoir le jeu en classe. Que ce soit à la maison ou à l’école, le recours au jeu comme moyen d’apprentissage, pour être efficace, doit être encadré, guidé par l’enseignant ou les parents, surtout lorsqu’il s’agit de logiciels ludo-éducatifs sous forme d’un jeu vidéo. Bien utilisé, le jeu permet alors de mobiliser ce que l’on appelle “ les 5 gestes mentaux” : l’attention, la compréhension, la mémorisation, la réflexion et l’imagination. L’acquisition de ces réflexes permet ensuite de développer des méthodes de travail efficaces pour les
À qui s’adresse l’apprentissage par le jeu ?
A tout le monde, bien évidemment ! Il n’y a pas d’âge pour apprendre, se perfectionner, changer ses méthodes de travail, entretenir voire étendre ses capacités cognitives. On peut trouver des jeux de mémorisation et de stratégie pour les adultes, des jeux d’entretien de la mémoire pour les personnes âgées mais le jeu, pour l’apprentissage, est surtout destiné aux enfants et adolescents. A l’école, sous la direction de l’enseignant ou à la maison, avec le soutien des parents, le jeu est un formidable outil pour travailler sans même s’en rendre compte !
Conclusion
Le jeu fait partie de la vie de l’Homme depuis la nuit des temps. Il s’est diversifié pour s’adapter à toutes les époques, tous les profils, toutes les situations. Aujourd’hui, les logiciels éducatifs construits avec l’intelligence artificielle viennent parfaire ce besoin d’apprendre en s’amusant, en ajoutant à l’esprit ludique, le caractère adaptatif du jeu aux difficultés et au niveau de l’enfant. C’est, par exemple, exactement le principe de KIDAIA pour l’apprentissage des mathématiques.